Le colonel Mamadi Doumbouya, chef du conseil militaire au pouvoir en Guinée, a officiellement déposé sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 21 décembre prochain, une décision qui pourrait lui permettre de rester au pouvoir cinq années supplémentaires.
Cette annonce intervient après l’adoption, lors du référendum constitutionnel de septembre, d’un nouveau texte fondamental supprimant l’interdiction faite aux membres de la junte de se présenter à la présidence.
Lors de son arrivée au pouvoir par un coup d’État en 2021, Doumbouya avait pourtant promis de ne pas briguer le poste.
Le nouveau texte constitutionnel introduit également des conditions de résidence strictes, excluant de facto plusieurs figures de l’opposition, dont l’ancien président Alpha Condé, exilé à l’étranger, et l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, actuellement en exil politique.
Riche en ressources minières — notamment en bauxite, dont elle détient les plus grandes réserves mondiales, ainsi qu’en gisements de fer inexploités — la Guinée s’apprête à vivre une élection décisive, où figurent aussi parmi les candidats un ancien Premier ministre et une ancienne ministre des Affaires étrangères.







