Le secrétaire général de l’Union des transports routiers du Sénégal, Gora Khouma, a exhorté les chauffeurs de camions à cesser immédiatement les trajets vers le Mali, en raison de la recrudescence des attaques armées dans les zones frontalières entre les deux pays.
Cet appel fait suite à une série d’attaques récentes qui ont visé des localités proches de la frontière sénégalaise, suscitant de vives inquiétudes parmi les conducteurs empruntant la route Dakar-Bamako, un axe essentiel pour le transport de marchandises.
M. Khouma a souligné que la situation sécuritaire dans les zones frontalières maliennes est devenue extrêmement préoccupante, ajoutant que les autorités maliennes n’ont pas réussi à garantir la protection des chauffeurs et de leurs véhicules.
« Les conducteurs sont directement exposés aux risques. Nous leur conseillons de ne pas mettre leur vie en danger tant que les conditions de sécurité ne s’améliorent pas », a-t-il déclaré.
Cette décision pourrait avoir un impact majeur sur les échanges commerciaux entre le Sénégal et le Mali, la route Dakar-Bamako étant l’un des principaux corridors économiques de la région.
Des experts économiques avertissent que la suspension prolongée du trafic routier pourrait entraîner une hausse des prix des produits de première nécessité dans les deux pays.
La frontière sénégalo-malienne connaît depuis plusieurs mois une montée des tensions sécuritaires, marquée par une intensification des activités de groupes armés, poussant plusieurs entreprises à revoir leur stratégie dans la région.







