À l’occasion du deuxième anniversaire du conflit armé entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, les pays du G7 ont lancé, mardi, un appel à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel », tout en condamnant fermement la poursuite des hostilités et les violations graves des droits humains.
Dans une déclaration conjointe, les ministres des Affaires étrangères du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis, ainsi que le haut représentant de l’Union européenne, ont exprimé leur profonde inquiétude face à la détérioration dramatique de la situation humanitaire au Soudan.
Ils ont souligné que la population soudanaise, en particulier les femmes et les enfants, subit d’énormes souffrances en raison des déplacements massifs, des violences continues et des abus, y compris les violences sexuelles, les attaques ethniques et les exécutions sommaires.
La déclaration condamne également les récentes attaques menées par les Forces de soutien rapide à El-Fasher et dans ses environs, notamment contre les camps de déplacés de Zamzam et Abu Shouk, ayant entraîné des pertes humaines parmi les civils et les travailleurs humanitaires.
Le G7 insiste sur la nécessité de respecter le droit international humanitaire, de protéger les civils et de garantir leur passage en toute sécurité, appelant à la responsabilisation et à la fin de l’impunité.
Contexte du conflit au Soudan :
Le conflit a éclaté le 15 avril 2023 entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), à la suite de tensions croissantes autour de l’intégration des paramilitaires dans l’armée nationale, dans le cadre d’une transition vers un régime civil. Depuis lors, des milliers de civils ont été tués et des millions déplacés, provoquant une crise humanitaire majeure et menaçant la stabilité de toute la région.
