Depuis le 29 Mai 2024, les autorités nigériennes ont suspendu les visites des ONG, associations et organisations de défense des droits humains dans les prisons du pays.
Cette mesure s’applique également aux activités de sensibilisation et aux dons organisés par ces structures au sein des maisons d’arrêts.
Les autorités justifient cette suspension par des raisons de sécurité et par la nécessité de préserver l’ordre public dans les prisons. Elles affirment que certaines ONG et associations profitent de leurs visites pour manipuler les détenus et organiser des troubles à l’ordre public.
Cependant, les organisations concernées rejettent ces accusations et dénoncent une instrumentalisation de la sécurité pour museler les voix critiques. Elles rappellent que leur rôle est de défendre les droits des prisonniers et de dénoncer les abus dont ils peuvent être victimes.
La suspension des visites des ONG et des associations de défense des droits humains aura des conséquencesnéfastes pour les prisonniers. En effet ces structures jouent un rôle crucial dans l’accompagnement des détenus, la fourniture d’une assistance juridique et le suivi des conditions de détention.
De plus, les activités de sensibilisation organisées par ces structures permettent d’informer les prisonniers sur leurs droits et de leur donner les outils nécessaires pour les défendre.
Plusieurs organisations nationales et internationales ont appelé à la levée de cette mesure jugée liberticide et contraire aux principes fondamentaux des droits humains. Elles exhortent les autorités nigériennes à dialoguer avec les acteurs de la société civile et à trouver des solutions concertées pour garantir la sécurité dans les prisons tout en respectant les droits des détenus.