Dans un effort de réconciliation diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé à Alger dimanche pour une visite officielle visant à relancer les relations bilatérales après plusieurs mois de tensions.
Le ministre devrait s’entretenir avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue Ahmed Attaf afin de discuter des moyens de renforcer la coopération et de surmonter les différends récents.
Cette visite intervient après un appel téléphonique jugé “positif et fructueux” entre les présidents Tebboune et Macron, ouvrant une “nouvelle fenêtre diplomatique” entre les deux pays.
Des dossiers sensibles au cœur des discussions
- Migration : La France souhaite un partenariat renforcé sur la gestion des flux migratoires et le retour des migrants en situation irrégulière. L’Algérie, de son côté, insiste sur le respect des droits de ses ressortissants.
- Arrestation de Boualem Sansal : L’interpellation de l’écrivain algérien en France a suscité l’inquiétude dans certains milieux culturels algériens, perçue comme une atteinte à la liberté d’expression.
- Sahara occidental : La reconnaissance par Emmanuel Macron du plan d’autonomie marocain a marqué une rupture avec la neutralité historique de la France, provoquant la colère d’Alger qui a rappelé son ambassadeur et dénoncé une prise de position partisane.
Un nouvel élan possible ?
La visite de Jean-Noël Barrot vise à rétablir la confiance et à explorer de nouveaux axes de coopération, notamment dans les domaines économique, sécuritaire et culturel. Le maintien du dialogue au plus haut niveau laisse entrevoir la volonté commune de bâtir une relation plus équilibrée et durable.
