Le ministre tchadien des Affaires étrangères, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, a déclaré que la tentative de déstabilisation a été déjouée.
« Je suis actuellement à la présidence de la République où la situation est totalement neutralisée. Il n’y a aucune crainte, rien de grave. La situation est sous contrôle », lit-on sur sa page Facebook.
Il réagissait suite aux tirs nourris qui ont entendus mercredi soir dans le centre de N’Djamena, la capitale tchadienne, près de la présidence de la république.
Selon les médias locaux, des hommes armés ont attaqué l’intérieur du palais présidentiel, mais la situation a été rapidement maîtrisée.
« Toute tentative de déstabilisation a été éradiquée », a ajouté le chef de la diplomatie tchadienne qui qualifie cette attaque de « petit événement maîtrisé ».
Actuellement, le dispositif sécuritaire a été renforcé avec le déploiement autour du palais présidentiel de chars et d’unités de force et de défense lourdement armées, également visiblessur des points stratégiques de la capitale et sur les principales routes menant au Palais Toumaï, rapporte la presse locale.
Cette attaque intervient au moment où le pays se dirige vers des élections législatives, provinciales et communales en fin décembre pour parachever la transition de trois ans dirigée par le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, après avoir pris le pouvoir à la tête d’une junte militaire en mars 2024.
Il a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 6 mai dernier,dès le premier tour, avec 61,03 % des voix contre 18,53% pour son ancien Premier ministre, Succès Masra.
Ces événements surviennent également au moment où le torchon brûle entre Paris et N’Djamena, au sujet du retrait amorcé en décembre dernier des forces françaises qui disposent d’une base militaire importante dans la capitale tchadienne. La rupture des accords de coopération militaire avec la France a été annoncée en fin novembre pour un départ des troupes françaises du pays avant le ramadan prévu en début mars au plus tard.
Pour rappel, le président français avait déclaré lundi,, lors de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices à Paris, que la France avait eu « raison » d’avoir opérer des interventions militaires au Sahel pour faire face au terrorisme depuis 2013. Cependant, il estime que les dirigeants africains avaient « oublié » de le « remercier » pour ses opérations antiterroristes qui, selon lui, ont préservé la « souveraineté »de ces pays africains.
En réponse à son homologue français, le président Mahamat Idriss Déby Itno a exprimé, mardi, son indignation vis-à-vis de ses propos qui « frisent mépris envers l’Afrique et les Africains ».
« Je crois qu’il se trompe d’époque », a-t-il martelé.