La tension reste un peu vive samedi au Sénégal après les manifestations violentes de jeudi et vendredi qui ont fait quinze morts au lendemain de la condamnation à deux ans de prison de l’opposant Ousmane Sonko.
Ce samedi matin, le décor de plusieurs rues à Dakar est marqué par des restes de pneus brûlés et des pierres.
Avec les six personnes tuées vendredi dont quatre dans la région de Dakar et deux dans celle de Ziguinchor (sud), le bilan des heurts entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les manifestants est monté à 15 morts, a confirmé Maham Ka, porte-parole du ministre de l’Intérieur.
Les manifestants s’en sont pris à de nombreux biens publics et privés, notamment des magasins d’alimentation, des banques et bien d’autres commerces.
L’accès a plusieurs réseaux sociaux, comme Tiktok, Facebook, WhatsApp et Twitter, est toujours restreint par le gouvernement qui veut ainsi limiter « la diffusion de messages haineux et subversifs ».
La CEDEAO et les Nations Unies ont appelé au peuple sénégalais à la retenue.
Le déploiement de l’armée à Dakar et à Ziguinchor vise à renforcer les efforts sur le terrain de la gendarmerie et de la police pour maintenir l’ordre public