Le président sénégalais, Macky Sall, a réaménagé son gouvernement par décret signé le 24 avril, faisant suite à son divorce avec le désormais ex-président du Conseil économique social et environnemental (CESE), Idrissa Seck, par ailleurs leader du parti Rewmi.
Ainsi, les deux postes ministériels accordés à Rewmi pour son alliance surprise en novembre 2020 avec la coalition Benno Bokk Yakaar (au pouvoir), sont retirés par le président Macky Sall.
Il s’agit du ministre du Sport Yankhoba Diattara et celui de l’Elevage et des productions animales Aly Saleh Diop.
Le directeur de cabinet du président, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a déjà dirigé le ministère de l’Intérieur et celui des Finances et du Budget, est nommé président du CESE alors que le Premier ministre, Amadou Ba, assure cumulativement l’intérim des deux postes ministériels vacants.
Ce divorce avec la coalition BBY résulte des récentes sorties de l’ancien maire e Thiès qui a, dans la foulée, déclaré sa candidature en vue de la présidentielle de février 2024 à laquelle, selon lui, Macky Sall ne devrait pas constitutionnellement participer.
Dans une récente sortie dans une radio privée à Dakar, le président Sall continue de maintenir le flou sur une éventuelle candidature controverséeen 2024.
Dans sa lettre de démission, Idrissa Seck déclare reprendre sa position de « chef de l’opposition » et rend hommage toutefois au chef de l’État qu’ilqualifie de « précieux frère ».
Il y fait également son mea culpa, reconnaissant que « la critique formulée en son temps et limitant la vision (de Macky Sall) à Diamniadio, s’est révélée infondée, au regard de vos nombreuses réalisations ».