L’Organisation des Nations Unies (ONU) a célébré mercredi le 50e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention sur les armes biologiques (CAB) – le premier traité multilatéral de désarmement interdisant toute une catégorie d’armes de destruction massive.
Dans une déclaration, la Haute Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a rappelé que le monde s’était uni il y a 50 ans pour interdire les armes biologiques. Elle a souligné que dans le climat géopolitique instable actuel, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser cette barrière morale s’effriter.
S’adressant aux États membres à Genève, Mme Nakamitsu a déclaré que la CAB « reste un témoignage de la conscience de l’humanité ». Elle a averti que les risques évoluent avec la technologie, et que les outils du XXe siècle doivent s’adapter aux défis du XXIe siècle.
Dans son message, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé tous les États parties à participer activement au Groupe de travail sur le renforcement de la CAB, qui se charge de vérifier la conformité, de renforcer les capacités et de fournir une assistance. Il a également encouragé le groupe à accélérer ses efforts en cette année symbolique.
Guterres a salué la Convention comme un pilier de la paix et de la sécurité internationales, ayant contribué depuis plus de cinquante ans à rejeter l’utilisation de la maladie comme arme.
Aujourd’hui, 188 pays sont parties à la convention, qui interdit le développement, la production, l’acquisition, le transfert, le stockage et l’utilisation des armes biologiques et toxiniques.
La CAB agit comme un rempart, garantissant que les progrès en biologie et biotechnologie servent uniquement à des fins pacifiques – et non à déclencher des épidémies artificielles menaçant toute l’humanité.
Cependant, neuf pays n’ont toujours pas rejoint la convention. Le secrétaire général a appelé ces gouvernements à la ratifier sans délai.
Le Bureau des affaires de désarmement de l’ONU (UNODA) soutient la mise en œuvre de la convention, notamment en Afrique où 100 jeunes scientifiques ont été engagés dans le cadre du programme « Youth for Biosecurity Fellowship » au cours des cinq dernières années.
« Ensemble, unissons-nous contre les armes biologiques », a conclu Antonio Guterres.
