George Vrandenburg, fondateur du Davos Alzheimer’s Collaborative (DAC), a exprimé son inquiétude face à l’augmentation du vieillissement de la population et la montée des troubles mentaux à l’échelle mondiale. Il a qualifié cette tendance de record historique, soulignant l’urgence d’endiguer la “pandémie” des troubles cérébraux, qui constitue une priorité absolue pour l’industrie et la communauté de la santé mondiale.
Selon lui, un effort mondial est nécessaire pour instaurer une “économie cérébrale saine”, mobilisant le même engagement et les mêmes investissements que ceux dédiés à la prévention des maladies infantiles.
L’économie du cerveau : une crise ou une opportunité ?
Avec le vieillissement de la population, le nombre de travailleurs actifs diminue tandis que le nombre de retraités augmente, menaçant la prospérité économique des nations industrialisées.
Vrandenburg a souligné :
“Nous devons passer d’un monde ‘négatif pour le cerveau’ – où moins de cerveaux travaillent et plus sont malades – à un monde ‘positif pour le cerveau’, où il contribue à la croissance économique et à notre bien-être.”
Lucy Pérez, du McKinsey Health Institute (MHI), a estimé que les investissements en faveur de la santé cérébrale pourraient générer 26 000 milliards de dollars d’opportunités économiques, dont 12 000 milliards grâce à l’amélioration des performances des employés.
Or, le coût des troubles cérébraux est déjà énorme : 5 000 milliards de dollars par an, un chiffre qui pourrait atteindre 16 000 milliards d’ici 2030.
Vers une approche globale de la santé cérébrale
Vrandenburg a plaidé pour une approche holistique, intégrant la nutrition, l’éducation, la santé maternelle et la gestion du stress comme éléments clés d’un cerveau en bonne santé.
“Comment stopper cette épidémie démographique avec la même énergie que celle dédiée aux maladies infantiles ?”, s’est-il interrogé.
La réponse, selon lui, réside dans une transformation profonde, comparable aux défis du changement climatique ou de l’intelligence artificielle.
