Le Venezuela a accueilli, ce lundi, près de 200 citoyens vénézuéliens expulsés des États-Unis via le Honduras, alors que le président américain Donald Trump durcit sa politique contre l’immigration clandestine.
Un avion transportant les migrants a atterri tôt lundi matin à l’aéroport international de Maiquetía, près de la capitale Caracas.
“Aujourd’hui, nous recevons 199 compatriotes”, a déclaré Diosdado Cabello, ministre de l’Intérieur, présent à l’aéroport.
Des images en direct ont montré de jeunes hommes en survêtements descendant de l’avion, certains souriant et applaudissant sous le regard des responsables.
Reprise des vols de rapatriement
Ce vol intervient après que le Venezuela a annoncé, samedi, avoir conclu un accord avec Washington pour reprendre les vols de rapatriement depuis les États-Unis.
Cette opération s’inscrit dans une série de rapatriements de migrants vénézuéliens depuis l’arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump en janvier.
“Les vols reprennent”, a affirmé Cabello à l’aéroport. “Le manque de régularité des voyages n’était pas dû au Venezuela”, a-t-il ajouté, soulignant que son pays était prêt à accueillir ses citoyens où qu’ils se trouvent.
Tensions diplomatiques autour des expulsions
Le processus d’expulsion avait été suspendu le mois dernier, après que Trump a accusé le Venezuela de ne pas respecter un accord visant à accepter rapidement les migrants expulsés. En réponse, Caracas avait alors annoncé qu’elle refuserait ces vols.
Cependant, la tension est montée d’un cran lorsque Washington a expulsé 238 Vénézuéliens, soupçonnés d’appartenir au gang “Tren de Aragua”, une organisation que Trump a désignée comme “terroriste étrangère”, vers une prison de haute sécurité au Salvador, une décision qui a suscité de vives critiques de la part de Caracas.
