Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la junte militaire du Niger, a été officiellement investi président pour une période de transition de cinq ans.
Tchiani est au pouvoir depuis 2023, après avoir renversé le président élu Mohamed Bazoum. Ce mercredi, il a prêté serment sous une nouvelle charte qui remplace la constitution du pays.
À cette occasion, il a également été promu au rang le plus élevé de l’armée nigérienne, celui de général d’armée. Il a ensuite signé un décret ordonnant la dissolution de tous les partis politiques.
Le Niger, aux côtés du Mali et du Burkina Faso, a rompu ses relations avec l’ancienne puissance coloniale, la France, et s’est rapproché de la Russie. Ces trois pays se sont aussi retirés de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Les relations entre le Niger et la Cedeao se sont détériorées lorsque la junte a proposé une transition vers un régime civil d’une durée de trois ans, immédiatement après le coup d’État. La Cedeao avait alors qualifié cette proposition de « provocation » et menacé d’intervenir militairement, avant de revenir sur sa position.
L’administration du général Tchiani poursuit l’ancien président Bazoum pour haute trahison et atteinte à la sécurité nationale. Bazoum est toujours détenu dans le palais présidentiel avec son épouse, tandis que leur fils a bénéficié d’une libération provisoire en janvier dernier.
