Le projet de transit du pétrole nigérien via le Tchad et le Cameroun, proposé par le premier ministre Mahaman Ali Lamine, présente des avantages économiques, mais comporte également des défis selon Illiassou Boubacar du Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB)
Il explique que l’utilisation de l’oléoduc tchadien permettrait de diversifier les marchés pour le pétrolenigérien. Ce qui permettrait la mise à d’autres de venir charger la cargaison au Cameroun. La proximité géographique de la zone de production pétrolière avec le Tchad est aussi un avantage supplémentaire souligne-t-il.
Cependant, le projet comporte plusieurs inconvénients. Le pétrole nigérien serait mélangé avec celui du Tchad, posant des problèmes de qualité. La sécurité dans la zone du lac Tchad, non totalement contrôlée est un autre souci majeur. De plus, le Niger devra payer des redevances au Tchad et au Cameroun, et des travaux de raccordement, pouvant durer un ou deux ans seront nécessaires.
Malgré ces défis, la possibilité de trouver un compromis avec le Benin reste plausible. Des anciens chefs d’étatbeninois s’intéressent à la question, et des élections à venir pourrait changer la donne.
Le Premier ministre nigérien continue de chercher des solutions pour sécuriser l’exportation du pétrole nigérien tout en évaluant les différentes options et en tenant comptez des défis et opportunités qu’elles présentent.