L’armée malienne, avec l’aide des mercenaires de Wagner et utilisant des drones TB2 turcs, a commencé à commettre des massacres à grande échelle ciblés contre des civils originaires de l’Azawad après ceux de 2012-2014 depuis août 2023.
Et ceci de la manière la plus violente possible depuis la signature de l’accord d’Alger en 2015. Tout a débuté lorsque la junte militaire au pouvoir à Bamako a décidé unilatéralement d’envoyer des militaires accompagnés des mercenaires russes de Wagner pour occuper les camps de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Cette démarche viole le cessez-le-feu en vigueur depuis 2014 ainsi que l’accord de 2015 signé avec les mouvements de l’Azawad sous l’égide de la communauté internationale avec l’Algérie en tant que chef de file. Tout a commencé lorsqu’un convoi composé de militaires maliens et de mercenaires de Wagner a quitté Ségou en direction de Léré. Le convoi militaire, comprenant des centaines de véhicules et blindés, a commencé par attaquer le poste frontalier de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) dans la nuit du 4 août 2023 à Foîta, à la frontière mauritanienne, avant de marcher sur les villages où ils ont commencé les tueries. Ces tueries ciblaient spécialement les Peulhs, les Arabes et les Touaregs ainsi que leurs biens matériels, leurs sources de vie et leurs habitations village après village. Parmi des exactions commises par les forces armées maliennes et les mercenaires de Wagner à travers l’Azawad, les rapports révèlent un schéma récurrent de pillage, d’empoisonnement des puits, d’actes de mutilation, de piégeage des cadavres et même de mise intentionnelle à feu des pâturages. Des cas de viols et des tueries de bétail, qui constituent la seule ressource vitale de ces communautés semi-nomades, sont également rapportés. Cette tragédie se déroule jusqu’aujourd’hui devant le silence incompréhensible de la communauté internationale et régionale.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle met en évidence la série de violations des droits de l’homme et des crimes commis par l’armée malienne avec le soutien des mercenaires de Wagner et des drones TB2 turcs au cours de cette période. Ces actes nécessitent une réponse urgente de la part de la communauté internationale pour protéger les civils et mettre fin à l’impunité des responsables.
Août 2023 :
●Attaque contre un village dans la région de Tombouctou, entraînant des exécutions extrajudiciaires et des déplacements forcés de civils.
Septembre 2023 :
●Massacre de civils dans la région de Gao, avec des rapports faisant état d’arrestations arbitraires et de pillages de biens.
Octobre 2023 :
●Utilisation de drones TB2 turcs lors d’attaques contre des villages dans la région de Taoudeni, provoquant des destructions massives de biens et des pertes en vies humaines.
4.Novembre 2023 :
●Occupation militaire de zones habitées par des civils dans la région de Kidal, entraînant des violations graves des droits de l’homme, y compris des actes de torture et de mauvais traitements.
5.Décembre 2023 :
●Intensification des attaques contre des villages civils dans toutes les régions, avec des rapports faisant état d’exécutions extrajudiciaires, de perquisitions de domiciles et de pillages de commerces.
6.Janvier 2024 :
●Utilisation continue de la force excessive contre les civils dans le cadre de raids militaires menés par l’armée malienne et les mercenaires de Wagner.
7.Février 2024 :
●Augmentation des exactions contre les populations civiles, y compris des incendies de maisons et des déplacements forcés massifs dans plusieurs régions.
Source : Les observateurs indépendants de l’agence Assiwalpost