Le leader du l’ex-parti Pastef (opposition), Ousmane Sonko et son bras droit, Bassirou Diomaye Faye, candidat présidentiel, sont remis en liberté jeudi soir.
Arrêté depuis le vendredi 28 juillet 2023, avant d’être inculpé, trois jours plus tard, par un juge qui a ordonné son placement en détention pour divers chefs d’accusation, dont « appels à l’insurrection et complot » contre l’État, Sonko a été disqualifié par le Conseil constitutionnel, ce qui a conduit son camp à désigner avec son assentiment son bras droit Bassirou Diomaye Faye.
Ce dernier, candidat à l’élection présidentielle du 24 mars 2024, était en détention préventive, depuis près d’un an après son arrestation en mi-avril 2023 pour « diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrat ».
Malgré son arrestation, sa candidature a été validée par le Conseil constitutionnel, pour le compte de la coalition “Diomaye président”.
Rappelons que les deux figures de l’opposition ont été remises en liberté à la faveur de la loi d’amnistie initiée par le chef de l’État, Macky Sall, dans le but de « réconcilier notre volonté commune de réconciliation nationale, indispensable à l’accélération de la marche résolue du Sénégal vers l’émergence ».
L’Assemblée nationale a adopté, le 6 mars dernier, cette loi portant amnistie générale des faits commis entre le 1ᵉʳ février 2021 et le 25 février 2024, en lien avec des manifestations ou ayant des motivations politiques.
Au total, 94 députés avaient voté en faveur de cette loi, 49 s’étaient prononcés contre son adoption, et 3 obtentions ont été enregistrées.
Selon le président Macky Sall, cette loi vise notamment à apaiser le climat politique et social.