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Sénégal/Présidentielle : Vingt candidats validés, Sonko et Karim out

La presse sénégalaise s’est largement penchée ce lundi sur la décision du Conseil constitutionnel qui exclut Ousmane Sonkoet Karim Meïssa Wade de l’élection présidentielle du 25 février prochain.

Pour le quotidien L’info « Ils (Sonko et Karim) n’ont aucunechance d’être remis en course ».

Le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevable la candidature du leader de l’ex-Pastef (dissout), Ousmane Sonko, en raison d’une « condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures publiques ».

Selon la juridiction qui a rendu samedi sa décision, le rejet de la candidature de Sonko s’explique par « la condamnation définitive à une peine d’emprisonnement de six mois avec sursis ».

Cette peine, explique le Conseil constitutionnel, rend Ousmane Sonko « inéligible pour une durée de cinq ans, en application de l’article L.30 du Code électoral ».

En revanche, la juridiction considère que, même si l’opposant n’a pas fourni tous les documents requis pour la candidature à la présidentielle, notamment l’attestation confirmant le versement d’une caution de 30 millions de Francs CFA, ce manquement ne saurait être imputé au maire de Ziguinchor.

« S’il est vrai, que le dossier d’Ousmane Sonko, ne contenait pas toutes les pièces exigées par la loi, il est tout aussi vrai que ce fait ne saurait lui être reproché, puisqu’il est indépendant de sa volonté », a précisé le Conseil constitutionnel qui indexe plutôt la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Le Conseil a confirmé qu’après avoir reçu le chèque certifié de Sonko, la CDC lui avait délivré une quittance le 30 novembre 2023 mais avait refusé de lui remettre une attestation de dépôt de sa caution.

Les fiches de parrainage lui ont été également refusées ; un refus que le Conseil a imputé aux des autorités administratives compétentes.

Pour le cas de Karim Meïssa Wade, c’est Le Soleil (service public) qui est  l’explication d’un ratage ». 

Sa candidature à l’élection présidentielle a été aussi déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel. Le fils de l’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade, est emporté par sa double nationalité. 

La juridiction considère que les effets du décret publié le 16 janvier dans le journal officiel de la France et consacrant la perte d’allégeance de l’ancien ministre à l’égard de ce pays, ne sont pas rétroactifs.

Or, la loi électorale dispose que le candidat à la présidentielle doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, même si lors du dépôt de sa candidature le 22 décembre 2023, Karim Meïssa Wade a joint à son dossier, entre autres, une déclaration sur l’honneur datée et signée de sa main le 21 décembre 2023 selon laquelle il a exclusivement la nationalité sénégalaise.

Il faut rappeler qu’en 2019, il n’avait pas participé à l’élection présidentielle puisqu’il était condamné en 2015 à 6 ans de prison ferme par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) ; une peine qui lui avait privé de ses droits civiques pour enrichissement illicite.

Pour le quotidien L’Observateur, « Karim Wade (exilé au Qatar) n’a jamais su endosser cette carrière politique que le Parti démocratique sénégalais a voulu lui faire porter ».

Sur X (twitter), Karim estime que le rejet de sa candidature est une décision « scandaleuse ».

« Cette décision est fondée sur des prétextes fallacieux. Elle viole mon droit fondamental de participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024, alors que j’ai depuis longtemps renoncé à ma nationalité française », a pesté le candidat de la Coalition K24.

Il annonce par ailleurs sa décision de saisir les juridictions internationales après le rejet de sa candidature.

« Face à ce nouveau complot judiciaire, j’ai décidé de saisir les juridictions internationales dont la Cour de justice de la CEDEAO pour défendre mon droit à la candidature à l’élection présidentielle de février 2024 », a-t-il averti.

Vingt candidats sont alors en lice pour la magistrature suprême, un record dans l’histoire politique du Sénégal.

« Les +7 Sages+ servent le vingt », titre L’Observateur indique tandis que le Quotidien parle d’une « bataille en vingt ».

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