Dans son premier discours depuis les élections générales du 20 décembre dernier, l’ancien candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi a vivement critiqué ce qu’il considère comme une fraude organisée par le camp au pouvoir en faveur de Félix Tshisekedi, déclaré vainqueur avec 73% des suffrages selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante le 31 décembre.
Moïse Katumbi, qui a terminé en deuxième position avec 18% des voix interpelle la communauté internationale et les pays africains.
« Les congolais n’ont-ils pas droit à de vraies élections? Dites moi dans quel pays au monde, on retrouve des machines à voter entre les mains de candidats du pouvoir et on se précipite à proclamer et à féliciter un vainqueur aux élections. Citez-moi un seul pays au monde où on décide de proroger la période des élections de 11 heures à six, sept jours et on se précipite à féliciter le vainqueur. Citez-moi un seul pays où on proclame le vainqueur sur la base de bureaux de vote et de machines dont on ne connaît même pas le nombre au jour de l’élection? », s’interroge Moïse Katumbi
De ce fait, il appelle les Congolais à « un sursaut citoyen » afin de mettre fin à « l’illégitimité » et d’éviter « la dictature » au sommet de l’État.
« Je vous demande de ne pas baisser les bras, de ne pas céder au découragement ou au pessimisme mais bien au contraire, de reprendre la marche que nous avons engagée ensemble parce que rien n’est fini, tout est encore possible » lance Moïse Katumbi avant d’appeler sans préciser la date à la résistance pacifique et démocratique à travers des d’actions menées par les forces sociales et politiques du changement.
Plus de 41 millions d’électeurs enrôlés étaient attendus aux urnes dans le cadre de ces élections, qui devaient se tenir le 20 décembre mais qui, en raison de nombreux couacs logistiques, se sont étalées sur plusieurs jours avec un taux de participation de 43,23 %.