Dans un geste diplomatique fort, le Burundi a décidé de fermer toutes ses frontières terrestres avec le Rwanda à partir de ce jeudi 11 janvier. Cette décision a été annoncée par le ministre burundais de l’Intérieur en raison du « mauvais voisinage de Paul Kagame », accusant ainsi le Rwanda d’abriter les ennemis du pays.
La décision intervient suite aux accusations du président burundais Évariste Ndayishimiye selon lesquelles le Rwanda hébergerait, financerait et armerait des rebelles burundais du RED-Tabara, responsables d’une attaque meurtrière à la frontière entre le Burundi et la République démocratique du Congo.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a déclaré que le Burundi fermerait ses frontières avec le Rwanda jusqu’à ce que ce dernier revienne à « de meilleurs sentiments ». Il a également annoncé l’expulsion des ressortissants rwandais présents sur le territoire burundais.
La fermeture de la frontière entre les deux pays met fin à une période de réconciliation qui avait commencé il y a un peu plus d’un an, après sept années de fermeture en raison des accusations mutuelles de soutien à des groupes hostiles.
Le Rwanda a réagi en regrettant cette décision unilatérale du Burundi, soulignant que cette fermeture restreindra la libre circulation des personnes et des biens, violant ainsi les principes de coopération régionale et d’intégration de la Communauté d’Afrique de l’Est.