Le gouvernement de la Transition du Burkina Faso a annoncé avoir « démantelé un réseau de déstabilisation du Burkina Faso ».
Selon un communiqué du porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogorendu public jeudi, ce réseau est constitué de « militaires en fonction, de militaires radiés, des civils et des activistes », qui tentent de « mettre un coup d’arrêt brutal » à la transition dans le pays.
Le texte précise que des « militaires et civils » ont été interpellés alors que les auteurs projetaient de passer à l’action, dimanche 14 janvier 2024.
Au moins quatre militaires dont l’ex-patron de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Evrard Somda ont été arrêtés le week-end dernier dans la capitale Ouagadougou.
Des attaques contre les sièges des comités de veille citoyenne, étaient envisagées. Pour les autorités, il s’agit d’un « scénario apocalyptique » qui visait à démobiliser le soutien populaire à la Transition, à travers « une sorte de mutinerie dans les casernes militaires ».
« En définitive, il s’agissait de créer des troubles favorables à l’intervention d’un commando venu de l’extérieur, en mesure d’attenter à la vie de plusieurs autorités de la Transition et de semer le chaos », souligne le communiqué du gouvernement.
Le communiqué ajoute que des organisations de la société civile devaient recevoir des financements extérieurs pour prendre part à cette tentative de renversement du capitaine Ibrahim Traoré.
C’est la quatrième fois en quinze mois que les militaires au pouvoir au Burkina Faso annoncent avoir déjoué une tentative de coup d’Etat contre le capitaine Ibrahim Traoré. Pour rappel, ce dernier estarrivé au pouvoir en septembre 2022 par coup d’état contre le lieutenant-colonel Paul-Henri SandaogoDamiba, lui aussi auteur d’un putsch contre le président élu Roch Marc Christian Kaboré huit mois plus tôt.