Afrique du l’Ouest et Sahel

Le Burkina Faso et le Niger quittent le G5 Sahel

Après le Mali en mai 2022, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait du G5 Sahel, une organisation antiterroriste sous-régionale qui ne comprend officiellement que la Mauritanie et le Tchad.

Les autorités militaires de ces deux pays « ont décidé en toute souveraineté du retrait du Burkina Faso et du Niger de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe », à compter du 29 novembre, indiquent-ils dans un communiqué parvenu lundi à la Rédaction. 

Dans le texte, les deux pays justifient leur retrait par des « lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge qui achèvent de nous convaincre que la voie de l’indépendance et de la dignité sur laquelle nous sommes aujourd’hui engagés est contraire à la participation au G5 Sahel dans sa forme actuelle ». 

Désormais, ils ne vont plus « servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel encore moins accepter le diktat de quelque puissance que ce soit ».

En quittant lui aussi le G5 Sahel en mai 2022, le Mali, dirigé depuis 2020 par des militaires, avait également évoqué une « instrumentalisation par l’extérieur » de l’organisation.

À sa création en 2014, le G5 Sahel dont l’objectif était de lutter contre le terrorisme dans la région était composé du Mali, du Burkina, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad. Sa force conjointe était lancée en 2017.

Ce retrait du Burkina Faso et du Niger intervient à un moment où les ces deux pays et le Mali ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (ES). Signée le 16 septembre 2023, la Charte de la création de l’AES définit un cadre dont l’objectif est « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle ».

Les trois chefs d’Etat s’étaient alors sont engagés « à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun de l’Alliance ».

Pour le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le colonel Assimi Goïta du Mali et le général Abdourahamane Tiani du Niger, « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties ».

Selon le document signé par, « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance ».

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