Eddy Kapend, récemment nommé général de brigade et commandant de la 22e région militaire (Haut-Katanga), a fait une déclaration forte dès son arrivée mardi soir à Lubumbashi pour prendre ses fonctions.
Devant la presse, il a lancé une mise en garde envers toute personne qui « menace la sûreté de l’État », faisant probablement allusion aux récentes déclarations du général John Numbi, en exil et réputé proche de l’ancien président Joseph Kabila, qui ont circulé sur les réseaux sociaux.
Lors de ces déclarations, Numbi avait clairement exprimé sa volonté de renverser le pouvoir de Félix Tshisekedi et avait formulé de nombreuses critiques à son encontre.
Dans ce contexte, le président Tshisekedi avait réuni les hauts gradés de l’armée à la Cité de l’Union africaine pour s’assurer de leur soutien envers son autorité. À la suite de cette rencontre, il avait pris une série d’ordonnances pour promouvoir certains militaires, dont Eddy Kapend, dans la nuit du jeudi au vendredi 20 octobre dernier.
Certains observateurs ont alors estimé que le président Tshisekedi avait pris la menace de John Numbi au sérieux, au point de confier la 22e région militaire, dont Eddy Kapend est originaire, à celui qui est considéré comme l’un de ses « pires ennemis ».
En effet, Kapend avait été radié de l’armée suite à une décision de justice le reconnaissant coupable de l’assassinat de l’ancien président congolais, Laurent Désiré Kabila, en janvier 2001.
Avec détermination, Eddy Kapend n’a pas tardé à prévenir que toutes les personnes touchant à la défense et à la sécurité de l’État, qui menacent sa sûreté, seront prises en charge par les services de sécurité et la justice.
Il a également invité les acteurs politiques à ne pas confondre la politique et l’armée, rappelant que la mission de cette dernière est de défendre la patrie.
