Le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), a dénoncé des « frappes simultanées des drones de fabrication turque » ciblant ce mardi 7 novembre « un regroupement d’enfants » devant une école sise du camp abandonné par la Minusma à Kidal, dans le nord du Mali.
Dans un communiqué parvenu à la Rédaction, le CSP-PSD qu’au même moment, « d’autres frappes ont visé une réunion des notables dans la ville ».
« Ces frappes, lâches, indistinctes et inhumaines, œuvre d’une junte terroriste et sanguinaire » ont causé la mort de « 14 martyrs dont huit enfants et six notables ».
Le document fait état de 30 blessés dont 21 enfants actuellement pris en charge dans un établissement de santé de la ville.
« « Le CSP-PSD condamne avec énergie ces pratiques terroristes et lâches de la junte terroriste qui ne feront que renforcer sa détermination à s’imposer en tant que peuple sur ses terres ancestrales », lit-on dans le texte.
Il dénonce et interpelle « tous les Etats, qui soutiennent la junte terroriste du Mali dans son aventure des massacres documentés des civils en leur offrant des moyens humains (mercenaires de Wagner) et des technologies modernes(drones Turcs) visant une épuration ethnique ciblée ».
« Le CSP-PSD, appelle l’ensemble du peuple de l’Azawad à une mobilisation générale sur tous les fronts pour se débarrasser définitivement du terrorisme institutionnalisé sur notre territoire », conclut le communiqué.
Par ailleurs, l’ancien député à l’Assemblée nationale malienne, Dr Oumar Mariko, a également fustigé cette attaque qu’il attribue aux Forces armées maliennes (FAMA) en collaboration avec des soldats russes de Wagner.
« Comme tout crime de guerre, je le condamne, il ne restera pas impuni », a-t-il martelé, persistant que « cette guerre déclenchée par l’armée malienne et Wagner contre le CSP (Cadre stratégique permanent) est inutile, inacceptable etcondamnable ».
Dr Mariko soutient dans sa déclaration que cette guerre « n’obéit à aucune logique patriotique pour le peuple, aucun besoin de souveraineté sous-tendue par aucune approche d’indépendance ; c’est la perpétuation des politiques cyniques que nous avons combattues et combattons des années entières depuis de longues dates ».
Cet ancien membre du Comité de Transition pour le Salut du Peuple (1991) interpelle d’ailleurs le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, « ses militaires, son Premier ministre et leurs soutiens politiques » qui « sont pleinement responsables, aujourd’hui et demain ».