Ce mercredi, le Collectif des victimes de l’agression rwandaise a organisé une marche de protestation à Goma, ville située dans l’Est de la République démocratique du Congo, pour exiger le départ immédiat des troupes de la Force régionale de l’EAC.
Les manifestants expriment leur fatigue face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Nord-Kivu, malgré la présence de ces forces étrangères qui, selon eux, ne font rien pour éradiquer les groupes armés.
« Nous affirmons que les militaires de l’EAC sont complices du M23, c’est pourquoi nous demandons leur départ sans délai ni condition », a déclaré un manifestant en colère à déclaré devant la presse Theoneste Bahati, membre du Collectif, qui a également souligné l’existence de preuves confirmant la complicité des troupes de l’EAC.
« C’est la Force EAC qui facilite la mobilité et le renforcement de l’ennemi. Elle tire sur les forces d’autodéfense. C’est elle qui empêche la récupération complète de Rutshuru par les Wazalendo. Nous voulons le retrait immédiat de cette force de notre territoire », a-t-il déclaré.
La manifestation a débuté au rond-point Kihisi, dans le territoire de Nyiragongo, au nord de la ville de Goma. Les manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes lorsqu’ils sont arrivés aux deux lampes, dans le quartier Mabanga Sud à Goma. Certains ont également organisé une manifestation spontanée devant le gouvernorat de la province, mais la police les a également dispersés.
La force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), composée de troupes de l’Ouganda, du Burundi, du Kenya et du Sud-Soudan, est présente dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu, où plusieurs groupes armés, dont le M23, opèrent. Kinshasa souhaite leur départ à la fin de leur mandat le 8 décembre, mais l’EAC semble s’y opposer.