La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a condamné les exécutions sommaires qu’elle attribue aux Forces armées maliennes (FAMAs) et Wagner.
Dans un communiqué signé du porte-parole du CMA, Ag Eouegh Ibrahim, la plateforme explique qu’en date du 14 Septembre 2023 entre Hombori et Gossi sur l’axe routier Gossi-Doro, « un bus SONEF de transport des passagers en partance vers Gao avait été intercepté par les FAMAs-Wagner après la débâcle de leurs convois subie suite à une embuscade tendue par les forces des radicaux ».
« Pour venger l’humiliation de la déroute subie, les FAMAS-WAGNER, cette indéniable force du mal s’en est prise aux innocents passagers du bus, après un tri ethnique avant de les exécuter sur le bas-côté de la route sans aucune forme de procès », lit-on dans le texte.
Déplorant les 12 corps des composantes peulhs, arabes et touarègues trouvés sur les lieux, la CMA s’est dit « consternée par cette animosité qu’absolument rien ne justifie, ni explique ».
A cet effet, elle condamne « avec la dernière rigueur ce qui ressemble à un pogrom calculé et visant principalement les membres des Communautés arabes, touarègues et les Peulhs ».
Elle rappelle à toutes occasions qu’elle mène des opérations dans le cadre du CSP-PSD contre le système que les putschistes et leurs acolytes imposent mais jamais contre des populations civiles, désarmées, innocentes et déjà victimes de la crise multidimensionnelle, agenda des putschistes.
Elle appelle également la Communauté Internationale à trouver enfin les voies et moyens pour que « la panoplie des textes internationaux qui garantissent le premier droit universel, celui de vivre, ne soit plus que de l’encre sur papier, valable ailleurs et non-avenue par ici ».