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Gabon : Fin de règne de la dynastie Bongo !

De 1967 à 2023, le Gabon est resté entre les mains de la Dynastie Bongo. Après le père Omar Bongo Odimba qui a savouré 42 ans de pouvoir, le fils Ali Bongo Odimba a assuré la continuité pendant 13 ans. 

55 ans de pouvoir sans partage ! C’est ce que les militaires ont mis fin en renversant mercredi le fils.

Ce coup d’État, qui a provoqué des manifestations de joie à travers le pays, est dirigé par le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine.

Le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine, devra assurer la transition dont la durée n’est pas encore précisée par les militaires au pouvoir.

Dans un communiqué, ils ont annoncé le maintien du couvre-feu en vigueur et la fermeture des frontières du pays.

« Dès demain, les Gabonais pourront à nouveau librement vaquer à leurs occupations entre 06h00 et 18h00. La restriction de circulation reste en vigueur de 18h00 à 06h00 du matin jusqu’à nouvel ordre », a déclaré un officier supérieur. 

Le couvre-feu, auparavant de 19h00 à 06h00, est donc allongé d’une heure. 

Les perquisitions chez les domiciles de hautes personnalités du régime se poursuivent. Plusieurs arrestations sont également enregistrées parmi les proches du parti du président déchu.

Son fils et proche conseiller, Noureddin Bongo Valentin ; son directeur de cabinet, Ian Ghislain Ngoulou ; son directeur de cabinet adjoint, Mohamed Ali Saliou ;, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence ; Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du Parti démocratique gabonais (PDG) de M. Bongo « sont arrêtés pour haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », a poursuivi le colonel de l’armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant la fin du régime.

Dans ce communiqué, les militaires reprochent au pouvoir déchu « une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale » au Gabon.

Ils estiment que « l’organisation des échéances électorales, dites élections générales du 26 août 2023, n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais ».

« A cela s’ajoute une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos, lit-on dans le document.

Sur ordre des militaires, « toutes les institutions de la République sont dissoutes, notamment le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, le Conseil économique, social et environnemental, le Centre gabonais des élections », 

Ce nouvel « ordre » national fait suite à la proclamation des résultats de la présidentielle du 26 août dernier.

Selon le président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda, Ali Bongo a été officiellement réélu président du Gabon avec 64,27% des voix.

Dans un scrutin à un seul tour, son principal rival, Albert Ondo Ossa, était crédité de 30,77% des suffrages exprimés, alors que les 12 autres candidats auraient eu des scores insignifiants.

Le président sortant serait donc resté au pouvoir pour un 3è mandat, actuellement réduit à cinq ans.

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