Une photo de personnes déplacées par les inondations
Cette année, plus que jamais, les pluies diluviennes, occasionnant la montée des eaux ont causé plus de dégâts dans l’histoire.
A ce jour, ce sont de 98 785 personnes (16 756 ménages), selon la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Les pluies diluviennes enregistrées ont entrainé le débordement des fleuves Chari et Logone, occasionnant le déplacement de ces sinistrés dans la capitale. Mais dans les provinces, les dégâts sont aussi énormes, mais à défaut d’un bilan officiel, l’on estime des dizaines de villages englouties par l’eau.
A N’Djamena la capitale, des quartiers complètements engloutis dans certains arrondissements. Notamment le 9e arrondissement où même la mairie se trouve complètement dans l’eau. Une partie du 7e, 6e, les 4e et 1e arrondissements sont menacés par l’avancée ou le débordement des eaux du chari et logone (fleuve).
Au 9e arrondissement de la capitale, précisément au quartier Wallia où nous avons traversé à bord du pirogue, les maisons sont désertées, mais d’autres habitants y résistent encore, craignant des cas de brigandages, nous témoigne Parfait Taoka. « je dors sur le toit de la maison afin de garder ma maison des voleurs » indique-t-il.
Quant à Halimé Abdoulaye, ce n’est cas le cas, elle est obligée de se réfugier dans les camp de fortune dressé à l’embouchure du fleuve. Lorsque nous l’avons rencontré, elle nous confiait qu’elle rentrait chez elle pour cherchait des habits de rechange.
Comme Halimé et Parfait, des personnes se sont réfugiées chez des proches ou dans des espaces collectifs tels que les écoles ou les espaces extérieurs de N’Djamena. Cette année au Tchad, les inondations sont consécutives à la fois aux précipitations abondantes qui sont enregistrées à travers le pays, et au débordement des cours d’eau et/ou à la rupture des digues.
Face à ce phénomène, douze sites ont été identifiés à N’Djamena pour abriter les sinistrés. Ce sont notamment, Toukra, Melezi, Koundoul, Kabe, Pont Nguéli, Walia Eglise, Karkandjérié, Walia Lycée, Mandjafa et Maradrote Kotoko, Sguetai).Selon la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies, OCHA, le débordement des fleuves a atteint le pic de crue avec une hauteur de 8,06 mètres, laissant toutefos des risques d’inondation persister dans la capitale.
“14,5% des fonds requis pour une réponse multi-sectoriele appropriée ont été reçus et engagés. Une demande additionnelle d’un montant de 5,7 millions dollars américain est en cours d’étude”, a indiqué OCHA.
Dans la foulée, le chef de l’état tchadien qui s’est rendu dans un des sites des réfugiés la semaine dernière a lancé un appel aux partenaires et bienfaiteurs du Tchad de venir à l’aide de ses sinistrés.
Ce jour mardi 1er novembre, l’ONG tchado-turque OHAD (organisation humanitaire africaine de Développement) est venu assister ses sinistrés en vivre et non vivre.