Depuis l’avènement de la crise de 2012 au du Nord du Mali, l’accès aux soins de santé de base demeure singulièrement pour les enfants et femmes qui constituent les couches plus vulnérables de la population demeure une préoccupation majeure. Lors du déclenchement de cette insurrection n armée, le système de santé déjà fragile s’est vu au NORD du Mali complètementanéanti.
A Tin-Adhou, village situé à une centaine de kilomètres de la ville de Tombouctou, il y avait par le passé avant 2012, un poste de santé fonctionnel, mais avec le déclenchement de la rébellion touareg de 2012 et l’occupation des islamistes des régions du nord, le chef de poste et son staff ont pris la fuite pour aller se replier au sud du pays en laissant les populations dudit village sans assistance sanitaire affirme le chef du village Mohamed. Pendant deux ans, le poste de santé communautaire était resté fermé faute de personnel et des médicaments explique le responsable de l’Association de santé communautaire (ASACO). En 2015 grâce à l’ONG ALIMA, le poste de santé de Tin-Adhou est réhabilité et bénéfice d’une assistance constante de cette ONG. Il est sorti de cette opérationnalisation de ce centre de santé une baisse de taux de mortalité infantile et néonatale nous confie le chef de centre de santé. Avant son fonctionnement, 1 enfant sur 10 meure avant d’atteindre l’âge de deux ans. Un chiffre énorme vu le taux bas de naissance par an selon lui. Cependant, malgré la présence massive des djihadistes dans la zone, les missions humanitaires se font sans le moindre incident.« Les islamistes sont présents dans la zone, mais nous ne prennent pas pour cibles. Nous expliquons clairement notre mission à la population et nous n’avons plus de soucis à se faire une fois que nous avons eu l’autorisation d’accès à la zone rouge » ; nous explique un agent d’une ONG internationale. Le problème nous dit le chef du village n’est pas l’insécurité mais un délaissement de notre village dans tous les services sociaux de base. Nous manquons d’eau, des infrastcutures sanitaires etc. L’absence de l’eau potable, le manque de nourriture de qualité et en quantité sont les facteurs qui déclenchent les maladies liées à l’hygiène, la malnutritiondétaille le chef de poste de santé de Tin-Adhou. La malnutrition et les épidémies de paludismes et de cholera sont très fréquentes et font des victimes au sein des enfants et des femmes enceintes. Les autorités se réfugientderrière le prétexte de l’insécurité et la présence des groupes armés terroristes pour justifier leur laxisme mais ce prétexte n’est pas fondé dans la mesure où tous ces groupes disent ne jamais prendre pour cibles les humanitaires et les travailleurs sociaux conclut Mohamed le chef du village de Tin-Adhou. « Je suis habitué à parcourir des dizaines de kilomètres pour rallier Tombouctou et revenir à mon centre de santé communautaire sans avoir jamais été ni arrêté ni fait l’objet d’une attaque. Ma sécurité est garantie par le fait que tout le monde me connait et sait ce que je fais renchérit Ousmane.