Le 30 août 2024 restera gravé dans la mémoire des habitants de Maradi comme le jour où la ville a subi une pluie d’une intensité rare, causant des dégâts humains et matériels considérables. Les anciens de la localité, qui n’avaient pas vu de telles précipitations depuis des décennies.
Le Gouverneur de la région, Mamane Issoufou, accompagné de ses proches collaborateurs, a passé la nuit à sillonner les quartiers les plus touchés pour évaluer l’ampleur des dégâts. Le bilan provisoire dressé tard dans la nuit faisait état d’une quinzaine de morts, causées principalement par des effondrements de maisons et des noyades. De nombreux blessés, certains dans un état grave, ont également été recensés. Le lendemain, des sources médicales ont confirmé 14 décès et environ une douzaine de blessés, tous pris en charge au Centre Hospitalier Régional de Maradi.
Les quartiers situés en contrebas, tels que Maradawa, Bagalam, Mokoyo, Soura Bildi et Yan Belbellou, ont été particulièrement éprouvés. Des centaines de maisons se sont effondrées, laissant de nombreuses familles sans abri. Les infrastructures de la ville ont également subi des dommages importants : plusieurs routes sont endommagées, certaines complètement coupées ou encore sous les eaux, et les caniveaux d’évacuation, déjà insuffisants, ont été emportés par la force des flots.
Face à cette situation dramatique, les autorités locales, tant administratives que coutumières, se sont mobilisées sans relâche pour soutenir les victimes. Maradi commence à peine à mesurer l’ampleur des défis à venir pour se relever de cette catastrophe naturelle.