Le gouvernement du Sénégal a adopté, en conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024.
L’adoption mercredi du projet de loi par le gouvernement fait suite à l’annonce par le chef de l’Etat, Macky Sall, lundi dernier, à l’ouverture du dialogue national, de faire adopter une « loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ».
Selon le communiqué du Conseil des ministres, ledit projet sera « présenté à l’Assemblée nationale dans les meilleurs délais ».
En outre, le Président de la République a invité le Gouvernement à mettre en œuvre des mesures d’assistance en faveur des familles des personnes décédées lors de manifestations.
Ce projet de loi entre dans le cadre, selon le Président, de sa « volonté d’apaisement, de pacification de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement de l’ensemble des acteurs du dialogue national afin de préserver la stabilité du pays et de consolider un Sénégal uni, résilient et prospère dans la solidarité, l’équité et l’épanouissement de ses populations ».
Déjà lors de l’ouverture du dialogue de deux jours à Diamniadio, il avait annoncé la couleur.
« Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale, après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 », avait-il déclaré.
Il faut rappeler qu’en mars 2021 et 2024, de nombreuses violences politiques ont occasionné des pertes matérielles mais également plusieurs morts, des blessées et des détenus.
S’agissant de la date de l’élection présidentielle, Macky Sall a déclaré, lors du Conseil des ministres, qu’il va demander son avis au Conseil constitutionnel sur des recommandations préconisant que la présidentielle reportée se tienne des semaines après la fin de son mandat, le 2 avril, et qu’il reste en poste jusqu’à l’installation de son successeur.
Le président « saisira le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national », ajoute le communiqué.
Le rapport de ce dialogue lui sera remis lundi.