La mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) a commencé à se déployer ce vendredi, avec une trentaine d’agents, à travers les régions du Sénégal en perspective de l’élection présidentielle du 25 février.
« Ils sont plus de 30 et ils partiront en binôme. Ce sont des experts qui ont été en Asie, en Amérique, en Afrique en Europe. Ils vont suivre la période pré-électorale, le scrutin et le processus post-électoral, la compilation des résultats », a annoncé Malin Björk, cheffe de la mission d’observation électorale (MOE) de l’UE.
Selon elle, « sur le terrain, les observateurs vont pouvoir parler avec tout le monde » à savoir les électeurs, les partis politiques, les autorités locales ‘’pour des processus électoraux les plus inclusifs et démocratiques, libres que possible ».
Ces experts vont rapporter des informations à l’équipe de 10 experts juridiques pour « avoir un aperçu très approfondi » du processus électoral à travers les 14 régions du pays.
En prélude à ce déploiement, Mme Björk avait indiqué mercredi lors d’une conférence de presse pour présenter la mission électorale au Sénégal que l’objectif des observateurs était « de contribuer positivement à une élection présidentielle inclusive, transparente et libre ».
Malin a indiqué que ces experts dans le domaine de l’observation ont été formés sur le contexte spécifique sénégalais, sur le cadre juridique et législatif.
« On va aller à la rencontre de tous les acteurs qui participent et font partie du processus électoral qui doit être inclusif et transparent. On va lire les textes, on va étudier les lois sénégalaises parce que cette élection appartient aux Sénégalais, aux acteurs mais aussi aux citoyens », avait fait valoir Mme Björk.
La cheffe de mission a déclaré avoir déjà eu des entretiens avec les autorités chargées de l’organisation de la présidentielle notamment la Direction générale des élections (DGE) et la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Elle prévoit de rencontrer le Conseil constitutionnel, la société civile et les candidats « où qu’ils soient et quelle que soit leur situation actuelle ».
S’agissant de la participation de Bassirou DiomayeFaye en détention, « il me semble très important que les candidats retenus par le Conseil constitutionnel puissent faire campagne en toute l’égalité ».
« On est en train de faire des démarches » pour rencontrer le candidat de l’ex-Pastef.
Elle précise toutefois que la mission est impartiale, indépendante et n’interfèrera pas le processus électoral.
« Ces élections appartiennent au peuple sénégalais. Nous voulons contribuer, par notre évaluation objective, à un processus électoral démocratique dans lequel toutes les voix puissent être entendues, et les choix des électeurs sénégalais respectés », avait-elle confié à l’APS.
Au total, 32 observateurs de longue durée seront déployés vendredi sur le terrain pendant plusieurs semaines et aller à la rencontre des Sénégalais.
« De plus, pour l’élection même, il y aura un délégué de 7 députés du parlement européens qui vont se joindre à la mission », avait-t-elle assuré.
Quelques jours avant le scrutin, 64 observateurs de courte durée rejoindront la mission, ainsi qu’une délégation de membres du Parlement européen et une vingtaine de diplomates en poste à Dakar.
Le jour du scrutin, il y aura plus de 130 observateurs de courte durée de l’Union européenne issus de 27 pays en plus de la Norvège, de la Suisse, du Canada.
L’équipe cadre de la mission dirigée par Marie-Violette César, Cheffe observatrice adjoint, « va étudier le fichier électoral et faire une analyse plus approfondie de toutes les questions relatives au processus électoral ».
C’est la troisième mission de l’UE déployée au Sénégal depuis le 13 janvier sur invitation du gouvernement sénégalais en perspective de la présidentielle du 25 février.
Elle séjournera au Sénégal jusqu’à mi-mars en cas d’un seul tour et au-delà s’il devrait y avoir un second tour.