Avant le debut des incursions du groupe armé de Boko haram en Février 2015, les paysans situés le long de la Komadougou yobé, rivière alimentant le lac Tchad, produisaient près de 10.000 tonnes de poivron rouge, ce qui constituait 80% de la production nationale chaque année.
La culture du poivron rouge est pratiquée par 5.000 exploitants et fait entre 25.000 à 30.000 personnes. Cultivé entre les mois d’Aout et Avril, cette culture donne plusieurs récoltes dont la première commence en novembre et la dernière en Avril.
A cette époque, le poivron rapportait 7 à 10 milliards de francs CFA à l’économie de la région par an.
L’actuelle situation d’insécurité affecte la production du poivron car c’est essentiellement la zone de production qui est au cœur de la déstabilisation. A cela s’ajoute les restrictions d’accès aux abords de la Komadougou (zone cultivable), à l’interdiction de l’utilisation de certains types d’engrais (15/15) et aussi une limitation d’approvisionnement en carburant.
La plupart des producteurs se sont réfugiés en laissant derrière eux des vastes champs déserts.
Aujourd’hui, ces producteurs cherchent des initiatives compensatrices dans les cuvettes oasiennes de Mainé Soroa et Goudoumaria plus à l’ouest et moins exposées aux attaques terroristes de Boko haram. Ces initiatives de résiliences sont encouragées et appuyer par l’état et ses partenaires.