L’ancien président de la République Islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, a été condamné à cinq ans de prison ferme pour plusieurs délits financiers.
Il était poursuivi depuis le 25 janvier pour des chefs d’accusation divers, notamment « enrichissement illicite », « abus de fonctions », « trafic d’influence » et « blanchiment », avec dix autres personnalités, dont deux anciens Premiers ministres (Mohamed Salem Ould Béchir et Yahya Ould Hademine), d’anciens ministres et des hommes d’affaires.
Le procès du prédécesseur du président Mohamed OuldCheikh El Ghazouani a donc duré des mois dont plusieurs jours de délibéré à huis clos avant qu’un tribunal de Nouakchott ne prononçât lundi le verdict.
La Cour a ordonné la confiscation des biens acquis par « enrichissement illicite et blanchiment ». En même temps, l’ex-président mauritanien est déchu de ses droits civiques.
Les co-accusés de M. Aziz sont plus chanceux car deux anciens Premiers ministres et deux anciens ministres ont été blanchi par la Cour qui a également prononcé des peines de deux avec sursis et six mois ferme pour la plupart des autres mis en cause.
Selon les enquêteurs, au moment de son inculpation en mars 2021, les biens de M. Aziz, 66 ans, étaient estimés à 67 millions d’euros amassés en dix ans en tant que président de la Mauritanie (2009-2019).