RDC/ Fidèle K. Tukinalwa
Dans un communiqué publié jeudi, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en République démocratique du Congo a exprimé sa « vive inquiétude » face à la résurgence de la violence dans la province du Nord-Kivu.
Les combats en cours entre les groupes d’autodéfense dits Wazalendo (en français: Patriotes) et les M23 ont entraîné la perte de vies humaines, de biens et le déplacement de dizaines de milliers de civils dans l’Est de la RDC
Les Etats-Unis ont appelé le gouvernement congolais, la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo) et l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) à intensifier leurs efforts pour protéger les civils, chacun selon leurs compétences et mandats respectifs et de manière coordonnée.
Ils ont également plaidé en faveur d’un accès sans entraves à l’aide humanitaire pour les populations affectées par la crise. Ils ont souligné que la crise sécuritaire dans l’est de la RDC nécessite une solution politique plutôt que militaire.
Les Etats-Unis ont appelé toutes les parties à respecter pleinement les accords conclus lors des récents processus de médiation régionaux, y compris le cessez-le-feu observé depuis le 7 mars 2023.
Pendant que les FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo) ont insisté ces derniers mois sur le respect strict du cessez-le-feu, les rebelles du M23 ont refusé de mettre en œuvre les résolutions adoptées dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda. En particulier, ils ont refusé de se retirer progressivement des zones occupées depuis plus d’un an dans le Nord-Kivu, sous l’égide de la Force régionale de l’EAC.
Les rebelles du M23 exigent un dialogue direct avec Kinshasa pour résoudre la crise, mais Kinshasa a catégoriquement refusé de dialoguer avec les rebelles.