Le Cadre Stratégique Permanent pour la Paix, la Sécurité et le Développement (CSP-PSD) interpelle la communauté nationale et internationale sur ce qu’il appelle « une série d’atrocités choquantes et injustifiées sur des populations civiles » par les Forces armées maliennes (FAMa) et les éléments russes de Wagner.
Dans un communiqué parvenu samedi à la Rédaction, le CPS-PSD fait état d’une attaque perpétrée jeudi par les FAMa-Wagner contre le village d’Ersan, cercle d’Almoustrat « qui a vécu le pire cauchemar de son existence ».
« Le village a été brutalement envahi par l’armée terroriste du Mali et sa milice Wagner (…) Ces forces terroristes et irresponsables ont massacré indistinctement seize (16) civils innocents, parmi lesquels figuraient six (6) personnes âgées et des enfants », lit-on dans le communiqué signé par le porte-parole du CSP-PSD, Mohamed Elmaouloud Ramadane.
Le Conseil estime par ailleurs que cette mission « punitive » a consisté, en outre, à « détruire les châteaux d’eau et faire exploser les puits, privant ainsi les rescapés de l’unique source d’alimentation en eau potable ».
Le CSP-PSD interpelle ainsi toute la communauté internationale qu’il considère « emmurée dans un silence inacceptable pour qu’impérativement des mesures urgentes soient prises pour que les responsables de tels actes de violence insensée, agissant au compte de l’état du Mali soient mis hors d’état de nuire ».
Au même moment, l’armée malienne a indiqué, jeudi, qu’un important convoi de ses forces avait progressé jusqu’aux environs d’Anéfis, une ville située à quelque 110km de Kidal, fief de la rébellion indépendantiste touarègue.
Selon les FAMA, ses troupes ont débloqué une ligne défensive de l’ennemi à une dizaine de kilomètres au sud d’Anéfis, détruisant plusieurs pick-up et infligeant des pertes « très importantes » au camp adverse.
Des informations démenties par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et ses alliés qui disent avoir stoppé jeudi l’avancée du convoi et abattu un avion de l’armée à Tabankort, au sud d’Anéfis.
Les deux camps se sont lancés dans une campagne de communication à outrance, diffusant des informations difficilement vérifiables.