Le taux de mortalité lié aux accidents routiers en Afrique est estimé 26,6 décès pour 100.000 habitants, soit trois fois plus que dans les pays développés, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette problématique explique l’organisation à Dakar du premier Congrès régional sur les données de la mortalité routière, ouvert mercredi.
L’objectif de cette rencontre organisée par l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est d’échanger sur les meilleures pratiques de systèmes d’informations sur les accidents de la circulation routière en Afrique.
Au Sénégal par exemple, une soixantaine de décès ont été enregistrés sur ses routes en janvier dernier.
Selon le secrétaire général du ministère sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubin Jules Marcel Sagna, ce congrès « ne sera pas un de plus et ne sera pas sans résultats concrets ».
D’ailleurs, la deuxième décennie d’actions mondiale déclarée par les Nations Unies vise réduire les décès et blessés graves sur la route de 50% durant la période 2021-2030.
C’est pourquoi le Sénégalais Ibou Diouf, responsable du programme de politique de transport pour l’Afrique à la Banque mondiale, estime que cette deuxième décennie d’actions ne devrait pas exister si la première n’était pas un échec.
Il explique que si l’Afrique enregistre une douzaine de décès par jour, cela montre à suffisance que le nombre d’accidents de la circulation routière a bien augmenté.
« Il faut des actions immédiates ; beaucoup d’efforts ont été faits pour l’harmonisation des données routières. Il manque une opérationnalisation de ces résultats au niveau des Etats », a souligné M. Diouf.
Les conclusions de cette rencontre qui termine vendredi devront aider les autorités des 23 pays africains francophones y participant, à « trouver les moyens pour sécuriser l’environnement routier pour réduire de plus de la moitié le nombre de victimes des accidents routiers d’ici 2030.